lundi 31 août 2009

Retraite et avantage pour les femmes: un piège pour tous

Une réaction suite à la lecture de l'article ci-dessous dans Le Monde.fr

Retraites : le gouvernement souhaite maintenir un avantage aux femmes

Le monde

http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/08/28/retraites-le-gouvernement-souhaite-maintenir-un-avantage-aux-femmes_1232848_823448.html

Extrait:

Ces écarts reflètent les inégalités qui perdurent sur le marché du travail. Les salaires des femmes restent inférieurs de 27 % à ceux des hommes - 16 % si l'on se réfère au salaire horaire - et leurs carrières sont discontinues : parce qu'elles consacrent 2,4 fois plus de temps que les hommes au travail domestique et 3,3 fois plus à l'éducation des enfants, beaucoup s'éloignent de leur activité professionnelle après une naissance, ce qui les pénalise lors de la retraite.

Le débat qui commence à poindre sur les avantages des retraites des femmes et plus largement sur la discrimination homme femme est finalement beaucoup plus large et ne saurait être pris par le bout de la lorgnette.

Plus que de l'égalité homme femme au niveau des salaires, c'est de la façon d'élever les enfants et du rôle des parents dont on parle finalement.

D'un côté des mères à qui on laisse le droit de prendre du temps pour cette tache et que l'on récompense par une compensation.

De l'autre côté des pères qui n'ont malheureusement pas le choix et qui n'ont pas de compensation s'ils travaillent moins pour s'occuper des enfants.

Alors, on peut parler de sexisme de genre. Ici je le vois fonctionner dans les deux sens avec un fond d'idéal qui reste celui des politiques familiales de Pétain: « L'homme au travail et la femme élève les enfants. »

CLAIRE
28.08.09 | 15h59 « Le monde »
Au nom de l'égalité des sexes ?? Depuis quand les pères portent les enfants 9 mois, les allaitent et se font "placardiser" à l'issue de la fin de leur congé de maternité ? Après la naissance, il ne faut pas rêver, ce sont aussi les femmes qui organisent leur emploi du temps ou sacrifient des responsabilités pour s'occuper des enfants. Ridicule...

Parlons d'égalité des sexes :

Au niveau du travail, j'ai longtemps entendu mettre en avant la différence de 27% dont parle le Monde dans son article. C'est en fait 27% de différence sur le montant de la fiche de salaire à poste et à responsabilité égale, mais en faisant plus ou moins d'heures selon à quel genre on appartient.

Donc il serait déjà honnête de prendre des chiffres comparables dans les communications si l'on ne veut pas que le débat soit faussé. Quand on compte en taux horaire cette différence à presque diviser de moitié et n'est plus que de 16%, ce qui est moins important même si à ce niveau elle devrait être parfaitement égalitaire et donc de 0%.

La différence se fait donc parce que les hommes sont obligés de faire plus d'heures au travail pour assurer le plus souvent le gros de la charge financière familiale (même si les femmes participent de plus en plus au budget) et qu'ils n'ont bien souvent pas la chance de pouvoir être à la sortie de l'école pour aller chercher les enfants parce qu'il faut payer le crédit de la maison. Ceci est la version masculine.

Et que les femmes doivent bien s'arrêter de travailler plus tôt, pour avoir la « charge » de s'occuper des enfants et des tâches ménagères. Version féminine.

Moi qui suis un père qui élève seul ses enfants, je sais que la deuxième situation n'est pas le calvaire prétendu et j'accepte volontiers actuellement d'avoir un salaire moins important parce que je fais moins d'heures. J'ai déjà la chance d'être un papa séparé ayant la garde de ses ainés et la chance d'élever ses enfants et de faire les corvées ménagères.

Au niveau du droit à élever et à s'occuper des enfants notre société n'est clairement pas égalitaire. Il suffit de constater comment tout ce qui touche à l'enfance est féminisé pour se dire que cette part de notre monde n’est pas autre chose qu'un matriarcat. Il suffit de voir comment la justice accorde 80% de garde intégrale aux mères et interdit à 70% des pères d'avoir un contact avec leurs enfants plus d'un WE par mois ce qui est encore un droit de visite normal dans le langage judiciaire, un WE sur deux étant un droit de visite « étendu ». Les mots à eux seuls sont aberrants.

Plutôt que de parler de compensations à tout va, peu être serait il bon d'arrêter les discours faciles de victime et de réfléchir comment on peut laisser plus de place aux pères dans l'éducation des enfants et plus de place aux mères pour poursuivre une carrière, les deux étant victimes du système actuel. À moins évidemment que seul le critère financier soit la base de réflexion dans ce domaine, ce qui fait alors des femmes les seules victimes du système pour 16% de différence.

S'il est un moment de la vie où une femme n'est pas un homme, c'est quand elle donne la vie.

Peu être que plutôt que de faire un amalgame : donner la vie et élever les enfants, serait-il bon de séparer ces deux moments de la vie. Premièrement parce que ce n'est pas parce qu'on donne la vie que l'on élève un enfant, les deux choses ne sont malheureusement pas liées. C'est pourquoi la réponse au problème de compensation ne peut se faire de façon simpliste dans un amalgame dont le fond est avant tout sexiste. En cela, la sanction de la cour de cassation sur la base du droit européen va peut-être nous obliger à une réflexion plus mature sur notre société.

Sur cette partie-là, c'est simple, puisqu'il n'y a pas de parité. Notre société peu donc simplement inventer une dotation à la création de vie prenant en compte le temps qu'offre une femme à l'ensemble de la société en faisant cela. Les naissances sont un des fondements de notre système économique.

Pour la deuxième partie qui est la plus lourde en terme de temps donc logiquement de compensations, les choses ne sont pas aussi simples, car les personnes qui font les enfants ne sont pas forcement celles qui les élèvent. Que faire dans les cas d'adoption? Que faire dans le cas des veufs? Dans les cas des pères au foyer qui ont sacrifié eux aussi une partie ou toute leur carrière? Que faire dans les cas de père s'impliquant plus ou autant que leurs compagnes? Que faire faire si l'on veut que la société dans son ensemble évolue vers des pratiques moins de genre et moins sexistes?

Dans la situation actuelle, je n'ai pas le droit à la moindre compensation bien que je suis un père qui élève mes enfants seul depuis des années et que j'ai du pour cela du faire aussi d'importants sacrifices sur mon travail et abandonnant un poste à responsabilité commerciale que j'aimais, mais qui était incompatible avec une vie familiale quotidienne. Le bonheur de vivre avec mes fils compense largement ses petits désagréments.

Est-ce normal que ce soit mon ex à qui les enfants ont été retirés pour maltraitance lourde qui ait des compensations pour sa retraite parce qu'elle est « Mère » et que moi je n'en ai aucune? C'est pourtant ce qui va se passer.

Comment faire dans le cadre des gardes alternées quand les parents s'occupent chacun de façon paritaire des enfants et que chacun connait dont les mêmes désavantages vis à vis de sa carrière respective?

Le débat tel qu'il posé actuellement par le gouvernement ne peut qu’être réducteur et ce n'est pas en cherchant des réponses simplistes visant avant tout à réduire les droits à la retraite que nous irons de l'avant.

Derrière cette question des compensations des retraites, la question qui se pose à nous est celle-ci : comment notre société va évoluer vers plus d'égalité dans la façon de vivre ensemble et d'élever nos enfants?

La réponse actuelle avec son arrière-goût de « Les hommes au travail, les femmes à la maison » n'est un progrès social pour personne. Cela permettra surtout aux politiques de ne pas s'attaquer aux injustes 16% qui existent sur les taux horaires entre homme et femme.

Et cela évitera d'avoir un vrai débat sur le fond à propos de l'évolution de notre société dans ce domaine central qu'est la famille et la façon dont on élève les enfants.

16 commentaires:

m41g a dit…

Un commentaire me choque : "Notre société peut donc simplement inventer une dotation à la création de vie prenant en compte le temps qu'offre une femme à l'ensemble de la société en faisant cela". "Création de vie", c'est donc comme cela que vous voyez la maternité, une première partie sans grande importance par rapport à l'éducation, vous oubliez que sans cette "création de vie" pas de père ni de parents adoptifs. Il y a encore 500.000 femmes qui décédent en couches chaque année, je me demande ce qu'elles pensent, au moment de mourir, de cette première partie si "légère" à vos yeux, elles aimeraient certainement échanger leurs places contre la vôtre.
"Une dotation à la création de vie", on croirait lire un partisan de la légalisation des "mères porteuses", ce que vous êtes peut-être. Eest-ce que c'est ça pour vous une mère, une femme, quelqu'un qui "pond" et qui disparaît sans laisser de traces. Evidemment pour les pères, quels bénéfices ! Une dernière question, que diriez-vous si c'étaient les hommes qui mettaient au monde les enfants, ne serait-ce pas ce qu'il y aurait de plus important et une nouvelle niche pour le patriarcat ? Et noubliez pas que si la deuxième partie, l'éducation, est la plus lourde en terme de temps, la première partie est la plus lourde, disons en matière d'investissement physique. Les hommes peuvent avoir autant d'enfants qu'ils le souhaitent, tout au long de leur vie, ils gardent leur intégrité physique, les femmes n'ont qu'un temps limité pour avoir des enfants et y perdent à chaque fois un peu de leur intégrité physique, quand ce n'est pas leur vie. La véritable inégalité est là et donner la vie n'est pas ce moment où une femme n'est pas un homme, c'est LA différence intrinsèque, fondamentale entre un homme et une femme et qui a entraîné, comble de l'injustice et du mépris, un rabaissement des femmes dans toutes les cultures du monde. Et cette différence-là, on veut maintenant tout simplement la gommer, la nier au nom d'une égalité de principe entre hommes et femmes ou pères et mères qui ne se fera qu'au bénéfice des hommes puisque les femmes et elles seules continueront à enfanter (geste si anodin) dans l'indifférence.
Excusez-moi pour les digressions et la longueur de mon commentaire mais certains de vos propos m'ont mise en colère. Vous le savez bien, les mots à eus seuls peuvent être aberrants et les vôtres le sont parfois. Dommage car dans l'ensemble vous paraissez plutôt sympathique.

Unknown a dit…

Merci madame pour ce commentaire malheureusement sous anonymat, qui par sa violence est assez démonstratif et illustratif.

Un parce que vous me prêtez des intentions qui ne sont pas les miennes allant jusqu'à interpréter mes propos jusqu'à l'inverse de ce qu'ils disent. Les risques et l'investissement que font les femmes dans la création de la vie ne sont en rien minimes et je suis le premier à l'admirer et à demander que cela soit prise en compte à sa juste valeur ce qui n'est pas le cas, tant hier qu'aujourd'hui! Deux parce que vous déplacer un débat qui est sur la mesure du temps passé pour élever des enfants sur une notion de risque qui est bien différente.

Malheureusement malgré le risque encourru, ce n'est pas parce qu'une femme accouche, ce qu'elle est effectivement seule à pouvoir faire, qu'elle élève forcément ses enfants (accouchement sous X, mères porteuses, maltraitances, abandon d'enfants, des milliers de cas en France chaque année). Le fait fait d'accoucher ne faisant malheureusement pas automatiquement d'elle un parent responsable. Pardon d'avoir cette expérience.

J'ai compris que vous aimeriez que les femmes soient mieux valorisées par le fait qu'elles créent la vie, je suis d'accord avec cela.

Mais dans le présent débat il s'agissait aussi de prendre en compte la part d'investissement des parents pour leurs enfants et de compenser le manque au niveau de leur carrière qu'induit cet investissement. Je ne vois pas en quoi le fait d'être une femme vous donne plus de droits.

Unknown a dit…

Vous parlez des cas de femmes qui meurent pendants l'accouchement, demandant pour les vivantes en France des compensations pour la mort des autres (en particulier au tiers monde) au nom du risque d'être une femme, et laissant le parent qui prend le relai de sa femme décédée sans prise en compte de son investissement parce qu'il n'est pas du bon sexe ?!? C'est une bien étrange façon de voir la solidarité.

Quelle place laisser alors aux enfants et à leur besoins d'avoir deux parents?
Au final la nouvelle loi dit que l'impact sur la carrière n'est prise en compte que sur les quatre premières années de l'enfant que l'on soit homme où femme. Ce doit être parce qu'ensuite on peut amener l'enfant à l'école. Cela sous entend une drôle de vision de l'éducation des enfants. Quand je disais danger, c'était surtout à cause de ce que cette vision induit. Pour tout le monde y est perdant, les femmes, les hommes et surtout les enfants.

Pour vous répondre sur une attaque particulièrement directe, je crois que peux de femmes aimeraient échanger la vie que j'ai subi privé de mes enfants pendant des années simplement parce que j'étais un homme. Et j'ai en ce moment une pensée particulière pour les milliers de pères qui meurent de suicide chaque année de ne pouvoir voir leurs enfants dans une parfaite indifférence simplement parce qu'ils n'ont pas accouché! Et je ne crois pas qu'au moment où j'ai failli augmenter ce nombre, qu'aucune femme eut désirée être à ma place.

Enfin vous citez un chiffre de la mortalité féminine en couche dont j'aimerai bien connaître la provenance. 500 000 cela me semble énorme pour la France où il y a 800 000 naissances par an environ?

Après recherche je vois que vous comptez sur les chiffres mondiaux pour obtenir en France des compensations sur votre retraite (puisque c'est le sujet initial). Des compensations d'un risque qui touche malheureusement fortement le tiers monde selon l'Unicef: « Sur les 536.000 décès en maternité en 2005, 533.000, soit 99%, sont intervenus dans les pays en développement. La mortalité maternelle prend en compte le décès des femmes pendant leur grossesse ainsi que jusqu'à 42 jours après l'accouchement. Même si la mortalité maternelle a diminué de 0,4% par an entre 1990 et 2005 - ce qui correspond à 536.000 décès en 2005 contre 576.000 en 1990 -, ce recul n'est pas suffisant pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le Développement que s'était fixés la communauté internationale. »

Selon LCI: « Chaque année en France, une soixantaine de femmes meurent pendant leur grossesse, lors de l'accouchement ou dans les semaines qui suivent celui-ci. Soit un taux de mortalité maternelle de 7,5 pour 100.000 naissances, selon un rapport d'experts.

"L'événement peut être considéré comme rare", indique dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire l'Institut de veille sanitaire (INVS), qui est membre du Comité national d'experts sur la mortalité maternelle (CNEMM). "Mais, poursuit l'institut, il est encore beaucoup trop fréquent lorsque l'on constate que la France est mal située parmi ses voisins européens." Or, soulignent les spécialistes, "la mortalité maternelle d'un pays est à la fois un révélateur de la condition qui est faite aux femmes" et "un indicateur de la qualité des soins obstétricaux". »

Si l'on prend le chiffre des suicides pour raisons familiales qui se comptent en milliers de morts par ans en France, il est donc bien plus risqué d'être père que de donner la vie.
Les femmes connaissent d'ailleurs elles aussi un bien plus grand risque dans les conflits familiaux qu'en accouchant.

Mon propos n'est pas ici de minimiser le rôle des femmes, mais de remettre à leur juste place des chiffres balancés sous anonymat qui ne sont là juste pour donner du contenu à des propos qui n'en n'ont pas.

Votre égocentrisme madame est pour moi particulièrement éclairant et effrayant.

m41g a dit…

Monsieur, vous aussi vous pouvez être violent et méprisant (mes propos sans contenu, mon égocentrisme effrayant), mais laissons cela. Quant aux 500.000 femmes qui meurent en couches chaque année, c'est bien entendu au niveau mondial comme vous l'avez noté.
Je veux juste ajouter que j'ai lu votre blog entièrement et ce que vous avez subi est particulièrement DEGUEULASSE et je suis sincère. Vous avez raison, aucune femme n'aimerait vivre ce que vous avez vécu, mais c'est là que vous oubliez que des femmes subissent le même sort, que des mères se suicident aussi parce-qu'elles ne peuvent plus voir leurs enfants. Certes elles sont moins nombreuses mais elles existent, pensez à elles aussi au nom de cete égalité qui vous est si chère et que les femmes attendent depuis si longtemps. Je rappelle au passage que les mères n'ont l'autorité parentale sur leurs enfants que depuis moins de 40 ans, qu'elles ne peuvent leur tranmettre leurs noms qu'avec l'accord du père, sans parler de l'égalité salariale qui n'existe toujours pas malgré 3 lois en 20 ans, je ne vois pas d'hommes tempêter contre ces injustices. Je m'arrête, vous allez encore penser que mes propos sont sans contenu et que je m'égare.
Je vous souhaite un très bon week-end avec vos enfants et pour moins d'anonymat, je signe ce commentaire de mon prénom,
Martine, une femme sans enfants et sans mépris et vive l'EGALITE.

Unknown a dit…

Où est ce que j'oublie les quelques femmes qui subissent la même chose que moi et sont privées de leurs enfants injustement? Une fois de plus vous me prêtez des propos que je ne tiens pas.

Concernant le nom de l'enfant, mon ex2 ne m'a pas demandé l'autorisation pour que mon fils porte son nom. Elle a simplement fait une déclaration avant la naissance alors que j'ai fait la mienne à la maternité. Votre affirmation est donc fausse.

Le combat pour qu'il y ait plus d'égalité entre homme et femme est juste, à condition qu'il ne fonctionne pas que dans un seul sens.

m41g a dit…

où est-ce que vous oubliez ? dans l'affaire Fortin par exemple. Onze ans pour cette mère sans voir ses enfants qui maintenant la rejettent, vous imaginez sa souffrance, disons d'être humain, je ne vais pas écrire de mère ou de femme. Mais bien évidemment c'est sa faute, madame ne voulait plus vivre à la campagne. Peut-être qu'elle en avait assez de vivre dans des conditions précaires, sans aucun confort. Je me demande qui se tapait la corvée de linge... Ceci dit ça ne lui donnait pas le droit d'éloigner ses enfants de leur père, je suis d'accord, comme vos ex n'avaient pas le droit de le faire non plus, je suis d'accord aussi. Mais pourquoi justifier son geste (pas seulement vous) qui ne lui a coûté qu'un petit mois de prison contre onze ans de souffrance quand, dans une autre affaire tout aussi médiatique (l'affaire Gettliffe, vous en avez sûrement entendu parler),la mère, pour les mêmes motifs, a été jetée en prison plusieurs mois et n'a depuis près de 4 ans plus le droit de voir ses enfants.
Le combat pour qu'il y ait plus d'égalité entre homme et femme est juste, à condition qu'il ne fonctionne pas que dans un seul sens

Unknown a dit…

Je me suis déjà exprimé sur ces deux affaires qui commencent d'ailleurs chacune par un enlèvement d'enfant par la mère.

Il y avait un excellent dossier sur l'affaire Greffite dans l'association luttant contre les enlèvement d'enfants internationaux sur les nombreux mensonges de cette dame. Qu'elle ait été condamné pour ce qu'elle a fait me semble bien le minimum. J'espère néanmoins qu'elle pourra retisser un lien avec ses enfants, même si cela va être difficile avec ce qu'elle a construit. Les enfants sont souvent rancuniers quand ils se rendent compte des mensonges qu'on leurs a imposé.

Dans l'affaire Fortin, même si la mère a tiré la première, je ne soutiens pas l'attitude du père et comprends encore moins l'attitude de la justice qui montre ici sa totale inadaptation. Je suppose qu'ils ont essayé de ne pas augmenter les dégâts qu'ils avaient fait en soutenant abusivement madame Fortin au départ. Je ne justifie pas le geste de M Fortin, c'est un enlèvement d'enfant et comme tout enlèvement il génère d'énormes dégâts sur les enfants. Je comprends que par désespoir on puisse en arriver là quand on a subi un enlèvement (je ne l'excuse pas), même si j'ai moi choisi une voix beaucoup plus difficile qui est de ne pas devenir un parent kidnappeur d'enfants. Au masculin comme au féminin je ne soutiendrai jamais ce type d'acte.

Je ne crois pas qu'aucune femme en France ne se soit fait retiré la garde de ses enfants parce qu'elle était une femme.

Moi un juge (femme) m'a dit en 2008 qu'il était inconcevable qu'un père puisse s'occuper d'un enfant de moins de 10 ans!!!

m41g a dit…

vous voulez parler de l'association de Mme Pascale Limarola "sos enlèvements internationaux d'enfants" qui n'existe plus d'ailleurs. Dommage, j'aurais aimé savoir ce qu'elle pense de l'affaire Fortin. Dans ce dernier cas, si j'ai bien compris pour avoir suivi l'affaire, la justice n'a pas essayé de ne pas augmenter les dégâts qu'elle avait faits en soutenant abusivement Mme Fortin au départ, elle est allée dans le sens de l'apaisement pour préserver l'avenir, c'est à dire les relations de Mme Fortin avec ses enfants qui, nullement rancuniers des mensonges racontés par leur père, bien au contraire, ont usé du chantage (si notre père reste en prison, nous ne pourrons pas avoir de relations normales avec notre mère) pour le faire libérer et la justice, qui bien souvent se fout de ses justiciables, n'est-ce pas (surtout quand elle est représentée par une femme comme c'était le cas ici), s'est laissé mener par le bout du nez. Résultat, les enfants Fortin ont berné tout le monde, obtenu la libération de leur père et cessé toute relation avec "la mère", contrairement à ce qu'ils clamaient devant les caméras de télévision (maman, on t'aime, on viendra te voir bientôt), ce qui montre leur parfaite indifférence à sa souffrance.
Malheureusement, dans ce genre d'affaires, Mme Limarola le disait, le professeur Bensoussan aussi, les enfants victimes d'un enlèvement parental se rangent du côté du parent rapteur et rejettent l'autre parent, victime, lui ou elle, d'une double injustice.

Unknown a dit…

C'était bien l'association SEIE

C'est amusant comme vous vous polarisez sur le cas de Mme Fortin parce que c'est une femme, alors que des milliers de parents (père) vivent chaque jours la même chose qu'elle dans la plus grande indifférence, dont la votre.

Parents qui eux n'ont pas commencé leur séparation par un enlèvement d'enfant et qui se sont vu dégagé de la vie de leur enfant par un soutien sans faille des juges aux parent kidnappeur.

Il semble que votre féminisme vous aveugle, car en France 35% des enfants de parents séparés sont complètement orphelin du parent qui n'a pas la garde en moins de trois ans (de leur père dans la plupart des cas). Avec exactement le même type de dégâts que ceux que vous dénoncez pour les fils Fortins.

Dans les enlèvements internationaux d'enfant la cause est paritaire, autant d'hommes que de femmes.
Dans les enlèvements en France qui se comptent en milliers chaque année, je serai très intéressé que vous me citiez d'autres cas de victimes que celui de mme Fortin.
Personnellement je n'en connais que 2 autres, des femmes étrangère (anglaises) vivant en France qui ont laissé la garde à leur ex avant de subir un éloignement géographique qui n'est d'autre qu'un enlèvement.

Du coté des pères cela se compte en milliers...

Le cas Fortin est vraiment une exception car dans tous les autres cas les pères qui se rebellent contre des enlèvements injustes en agissant comme M Fortin, se retrouvent en Prison dans la plus grande indifférence et tout le monde se fout bien de savoir s'ils souffrent de ne pas voir leurs enfants.

Les femmes en France ne sont pas les seules victimes du sexisme, c'est les enfants qui payent le plus lourd tribut.

m41g a dit…

En fait votre discours me fait penser à celui d'associations comme "sos papas" ou "les papas=les mamans" (peut-être en faites-vous parti), sous couvert d'égalité (mot ô combien démocratique), seul le droit des pères vous intéresse, des pères pas des parents. Je comprends mieux pourquoi vous ne connaissiez que 2 femmes ayant subi un éloignement-enlèvement après leur divorce, des femmes bien en plus dont tous les pères rêveraient, elles ont laissé la garde de leur(s) enfant(s) à leur ex-mari. Que vous n'en connaissiez que 2 prouve, au passage, l'aveuglement de votre discours anti-mères.
Quant à vous citez d'autres cas de mères victimes comme Mme Fortin, ou plutôt Catherine Martin, après tout elle a nom qui lui appartient cette femme, je vous conseille de visiter des sites comme "sos enfants disparus","les enfants d'abord", "sos les mamans", "collectif de solidarité aux mères des enfants enlevés" pour lequel Mme Limarola a un temps travaillé et on ne peut pas suspecter cette personne de rouler uniquement pour les mères comme vous le savez.
Si je me focalise, comme vous dites, sur Mme Fortin, qui m'a amenée jusqu'à vous, c'est d'abord parce-que les médias en ont beaucoup parlé et surtout son cas est représentatif de la façon dont les femmes victimes d'enlèvement parental sont perçues (je schématise, des s... qui n'ont que ce qu'elles méritent vu qu'elles n'avaient qu'à pas quitter leurs maris) et qu'elle continue de souffrir dans l'indifférence de tous, dont la vôtre, quand un M.Fortin a pu bénéficier de comités de soutien et d'amis qui lui ont permis de vivre caché pendant 11 ans, amis qui constituaient d'ailleurs l'essentiel du public à son procès ou plutôt le procès de Mme Martin qui a toujours été complètement seule, elle. Et son cas n'est pas une exception, il a seulement été médiatisé, à ne pas confondre.

Mais puisque je suis incapable de voir les injustices subies par les pères et que vous êtes incapable de voir les injustices subies par les mères (ce n'est pas une question de nombre, mais de principe et d'égalité), nous allons devoir divorcer pour différences irréconciliables, heureusement nous n'avons pas eu d'enfant.
P.S. Les vôtres sont très beaux, au moins quelque chose que vous avez réussi avec vos ex.
Goodbye Mister Yaovi et sans rancune, enfin de ma part.

Unknown a dit…

Je suis désolé si personnellement je ne connais que 2 cas de femmes subissant des enlèvements d'enfant en France par des hommes au comportement débile que je condamne.

Je note que vous n'en connaissez pas plus que moi au point de construire l'ensemble votre discours de victime, sur la défense d'un parent qui a d'abord enlevé ses enfants.

Les mères qui ont subi la même chose que moi et qui n'ont pas enlevé leurs enfants, je les défends de la même manière que si elles étaient des pères. Je ne fais aucune différence et je n'apprécie pas que vous continuiez à me prêter des propos qui ne sont pas les miens sous prétexte que ce que je dis ne vous fait pas plaisir.

L'enfant d'abord est une sacré référence comme modèle de sexisme primaire, je crois même qu'il est difficile de faire pire...

m41g a dit…

Amen

camille a dit…

Bonjour,
je suis journaliste et j'aurai souhaité entrer en contact avec vous. Si vous pouvez me laisser votre email, ce serait gentil.
Mon adresse : camillerobert.tsvp@gmail.com

Merci d'avance,
Camille

m41g a dit…

à Camille,
c'est à moi que vous vous adressez ?

Unknown a dit…

Camille,

J'ai reçu un message comme le votre d'une autre journaliste (Julie). Est-ce vous? Etant totalement dans la même situation que Yaovi, je pense naturellement qu'il est temps que ces injustices à l'égard des pères changent. De ce fait, je suis prêt à apporter mon expérience si vous en recherchez toujours..
Cordialement

ilestoumonpapa@hotmail.fr

Taraf Zelie Bordela a dit…

Douloureux débat. Est-ce la douleur qui envenime ainsi les propos ? Yaovi je comprends votre position, père moi-même de 4 enfants dont trois vivent aujourd'hui avec moi, le plus grand étant étudiant loin d'ici.

Je garde précieusement l'adresse de ce journal, étant dans l'apprentissage assez récent de ce rôle d'un papa solo.