samedi 22 décembre 2007

Audition des enfants

Chaque jour qui avance, mes aînés essaient de remonter la pente.

Ce n'est pas toujours facile et celui qui a le plus de difficulté est celui qui semblait avoir le moins souffert précédemment des maltraitances subies.

Il n'était pas complètement en échec scolaire comme son frère. Et sa fugue à 13 ans semblait être un point de départ pour lui. Mais ses difficultés perdurent encore malgré l'aide d'une psychologue. Comme quoi les enfants les plus touchés par les maltraitances ne sont pas forcement ce qui le montrent ou l'expriment. Et là point d'aide du système judiciaire qui a largement été acteur des maltraitances par le soutien sans faille qu'ils apportaient alors à mon ex.

Nos discussions sont de plus en plus fréquentes à table sur leur passé et régulièrement j'apprends des choses nouvelles, des détails sur ce qu'ils ont vécu. Peu être le contexte de ce que nous vivons pour Artus les fait réagir?


Aujourd'hui ils m'ont raconté les conditions de leur audition par le juge Mme BLOCK en juin 2003 qui exerçait alors au TGI à MARSEILLE.

Nous étions dans le cadre d'une audience à venir pour changement de domicile. Audience obtenue suite à plusieurs lettres de Vivien qui avait 13 ans, au juge aux affaires familiales, pour demander de venir vivre chez moi. Mes fils avaient d'ailleurs pris un avocat qui ne les a jamais défendu et dont ils ont du changer ensuite.

Vivien et Florian ont été reçu par le juge aux affaires familiales ensemble et ont été interrogé en présence et sous pression de leur mère dans le bureau du juge.

A l'audience le 21 juin 2003, le juge me dira que mes fils n'avait pas exprimé une réelle volonté de venir chez moi. Comment l'aurait-il pu en présence de leur mère alors qu'ils vivaient des maltraitances sur plusieurs niveaux?

Le contexte de l'audition était parfaitement illégal. Qu'est ce qui pousse un juge à agir ainsi? Que peut on faire face à de tels comportements?

Tout cela était bien différent de l'audition qu'ils ont eu en novembre 2006 à Valence. Où un autre juge les a reçu individuellement dans son bureau assisté de leur avocat. J'étais moi même resté totalement dans le couloir et parfaitement ignorant de ce qu'ils ont pu dire. Ce qui me semble la moindre des choses.

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