jeudi 20 décembre 2007

Paroles de juges

http://www.parolesdejuges.fr/

Je viens de découvrir ce site et d'y ajouter le commentaire suivant à un texte de février 2007 sur les fautes de juges:

Bonjour, je viens de lire cet article et de découvrir ce site.

Je trouve votre initiative courageuse, utile et remarquable.

Je travaille pour mes enfants en tant que citoyen et justiciable à chercher des solutions pour améliorer la justice qui sera bientôt la leur. Je suis heureux de trouver des personnes qui m'offrent un point de vue de l'autre coté du monde judiciaire. Les avocat ne sont pas forcement un bon point de vue tant leur regard est biaisé par leurs rémunérations. Ils sont les premiers bénéficiaires des dysfonctionnements judiciaires...

Vous comparer le juge au monde du travail pour illustrer la différence entre faute et entre guillemets l'incompétence ou l'erreur.

Votre illustration est intéressante mais elle oublie un point essentiel: l' inévitable sanction de la qualité du travail par le contexte de l'offre et de la demande du monde économique.

Le salarié du privé est lié à cela à plus ou moins court terme.

Un employé travaillant mal sera reclassé ou licencié qu'il y ait faute ou non. Une entreprise travaillant mal finira forcement par perdre ses clients à plus ou moins long terme. Des entreprises ferment même sans travailler mal, mais parce qu'elles ne sont pas assez performantes ou créatives.

Je n'attend pas de chasse aux sorcières sur la base de la définition de la faute.

Comme tout citoyen, j'attends surtout d'avoir de ma justice un travail de qualité. Et ce n'est malheureusement pas le sentiment que j'ai après 13 ans d'expérience face à la justice familiale.

Qui dit qualité, dit vérification.

Dit outils d'évaluation des impacts et conséquences des décisions prises.

Implique, information transparence et formation. Les sanctions ne devant venir qu'en dernier recours, mais leur accès devant être transparent...

Je n'ai rien vu de tel dans la justice familiale qui décide pourtant de nos conditions de vie et celles de nos enfants pour des années. Les juges aux affaires familiales font parti des fonctionnaires du service public ayant le plus de pouvoir sur la vie des français et en particulier des enfants.

Pour faire une analogie avec le monde médical:

Le chirurgien opère sur la base d'une étude.

Il vérifie son intervention (normalement)

Des assureurs couvre son travail en terme de risque d'erreur.

La sécu vérifie son travail et comptabilise, puis l'informe en cas de problème.

Le ministère fait des études qui sont ensuite comparées avec d'autres pays.

Cela permet de corriger les problèmes tant au niveau individuel que collectif et d'avoir un système de soins qui fonctionne plutôt bien, même s'il restera toujours perfectible.

Je n'ai jamais vu un JAF vérifier son travail au niveau du résultat ou de la qualité de son travail pour mes enfants. Peu être étaient ils excellents en terme de nombre de décisions rendues? Pour la qualité du résultat ce n'est pas mon expérience. Cela me pose beaucoup de questions sur la responsabilité dans ce contexte. Quelqu'un qui ne vérifie pas son travail est il une personne responsable ou un exécutant?

Avant de parler de Faute ou d'erreurs, peu être faudrait il réfléchir à quels sont les critères de qualité à retenir, pour qu'un jour les Français ne mettent pas la justice en faillite en se passant d'elle.

1 commentaire:

Unknown a dit…

La réponse à mon commentaire par l'auteur du message initial:
"Tout d'abord, merci pour vos encouragements !"
"Sur le fond, vous avez pleinement raison : au sein de l'institution judiciaire, la question des critères de qualité n'est pas - encore - résolue. Et ce débat me semble aussi plus important que celui sur la responsabilité, en tous cas il doit le précéder.
MH"